Claire Mailhan est manadière, c'est une femme aux multiples facettes. Enseignante de profession, il s'est avéré qu'il devenait bien compliqué de tout concilier et elle a décidé en 2016 de s'investir encore plus auprès de son mari Jacques Mailhan pour le seconder. Claire aime lire, écrire, discuter, échanger, découvrir, mais surtout partager et transmettre... Elle trouve que ce que nous vivons au quotidien doit être partagé pour être compris.
Une licence d'anglais, décrochée à l'université Paul Valéry de Montpellier, ceinture noire de judo, elle croit aux valeurs inculquées par ce sport, qui l'aident dans ses tâches quotidiennes.
Elle nous reçoit "aux Bernacles" à Gimeaux pour un "Bla-Bla" au cœur de cette nature magnifique et nous parle de sa vie de manadière, un métier de passion autour de l’élevage des taureaux et des chevaux de Camargue.
Un podcast en partenariat avec Soleil FM* À écouter (ICI ) sur Spotify, Apple podcast
Collab' @Lauredarles X @Mcamois
Réalisation: @Laured'arles
Crédit Photo: @charlotteFilippin Claire est née à Nîmes, mais elle a toujours entretenu des liens très forts avec la campagne, les animaux, et la nature grâce à ses parents. Elle est toujours allée aux arènes avec son père, tant pour les corridas que pour les courses camarguaises. Son cursus économique et social lui a permis de rencontrer René Domergue, son prof d'éco, avec lui les classes de 1ère et terminales ont eu la chance d'écrire deux livres : La féria de Nîmes 1 et 2. Cette rencontre lui donnera le goût de l'écriture.
Plus tard, via l'écriture (reportages, chroniques taurines) et l'amitié, elle poursuivra son immersion dans le milieu de la course camarguaise et y rencontrera son mari en 1998. À ses côtés elle découvrira la Camargue. Elle apprendra à aimer ce territoire, ses traditions et ce mode de vie bien spécifique. Julie, aujourd'hui 15 ans, naitra de cet amour même si ce n'est pas toujours facile, elle essaie de profiter de chaque joli moment offert par la vie... car on a souvent tendance à oublier que nous ne sommes qu'éphémères….
Manade veut dire troupeau, cela vient de l’étymologie « ce que la main peut contenir » en provençal cela signifie que le manadier doit élever au moins 5 taureaux, mais le plus souvent il en possède environ 200.Dans une manade, on élève des chevaux, des taureaux et des vaches. Les taureaux sont des animaux sauvages et la manade ne ressemble pas à une ferme classique. Ils vont être longuement testés pour définir ceux qui seront sélectionnés pour participer aux courses camarguaises, ceux d’entre eux qui disposent des meilleurs atouts pour combattre : la vaillance, la combativité, l'endurance, mais aussi du cœur, un esprit joueur et imprévisible !!! Il ne faut pas oublier que la course camarguaise est un jeu dans lequel le taureau est l’acteur principal, et celui-ci doit tenir son rôle à merveille : surprendre, étonner, et déjouer les pièges du raseteur ! Sur une dizaine de bêtes, seules une ou deux auront une carrière dans les arènes. Ce qui est incroyable, c’est que bien souvent, c’est le choix de la mère qui va déterminer les qualités du jeune taureau ! La vache transmet à sa progéniture les gènes qui feront du taureau un jeune champion. Cela fait donc intégralement partie du rôle du manadier d’élever un cheptel de vaches de qualité pour faire briller sa manade.
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