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Lívia Melzi : Une image en mille éclats


©Lívia MELZE - Photographe Plasticienne Bresilienne
©Lívia MELZI, une artiste qui bouscule les regards
 

Lívia Melzi, une artiste en quête de vérité

São Paulo, Paris, Arles. Lívia Melzi a le monde comme terrain de jeu, mais surtout comme source inépuisable de questions. Cette artiste brésilienne, océanographe de formation, fait de la photographie un prisme pour éclairer les rouages du pouvoir. Avec elle, chaque image devient une fenêtre, et chaque fenêtre, une énigme. Ses travaux reflètent une recherche profonde autour de la mémoire coloniale, des récits oubliés et du pouvoir des images.



Les manteaux Tupinambá, une enquête visuelle et politique

Imaginez des manteaux somptueux, parés de plumes vibrantes, autrefois au cœur des rituels sacrés du Brésil. Aujourd’hui, ils dorment dans des vitrines européennes, comme des trésors oubliés. Lívia Melzi, elle, les réveille. Elle plonge dans leur histoire, soulève les non-dits, interroge ces regards occidentaux qui ont confisqué leur sens. Ces artefacts coloniaux, témoins silencieux d’une histoire complexe, deviennent sous son regard des sujets de réflexion sur les mécanismes de domination. Elle fait parler le silence, et dans ce silence, une vérité brute émerge.


Hercule Florence, un pionnier remis en lumière

Et puis il y a Hercule Florence, cet explorateur qui a presque disparu des récits. Lívia Melzi, avec sa curiosité d’enquêtrice, le ramène dans la lumière. Elle dévoile comment les images, souvent, ne sont qu’une version incomplète de l’histoire, façonnée par des biais et des oublis volontaires. Ce travail, inscrit dans une démarche de déconstruction des récits visuels, nous rappelle que ce qui semblait figé peut retrouver du mouvement, du sens, et une nouvelle interprétation.


Tupi or not Tupi : une exposition qui questionne

Dans sa série Tupi or not Tupi*, présentée au Palais de Tokyo en 2022, Lívia interroge les récits hérités de l’époque coloniale. Ce que nous croyons savoir est décrypté, déconstruit, comme un miroir que l’on nettoierait pour y voir plus clair. Ses œuvres ne se contentent pas d’être belles : elles questionnent le rôle des musées, les dispositifs muséaux et les discours construits autour des objets issus de la colonisation. Ces questionnements résonnent profondément avec l’actualité, où l’on reconsidère l’histoire des collections et leur origine.


Lívia Melzi, une artiste qui bouscule les regards

L’art de Lívia Melzi n’est pas une réponse, c’est une question ouverte. Elle ouvre les yeux, mais aussi l’esprit. Entre esthétique et politique, son travail dérange autant qu’il émerveille. Parce qu’au fond, elle nous le rappelle : toute image raconte une histoire. Et toute histoire mérite d’être écoutée, dans toute sa complexité. Avec Lívia, la photographie devient un dialogue. Un dialogue nécessaire, pour ne jamais oublier ce que ces objets, ces récits, et ces regards ont traversé.


 

Lívia est en résidence tout le mois de février au Mas de la Motte. Elle y prépare son exposition solo qui sera présentée à la galerie Salon H le 28 février et en Avril à la Maison Amérique Latine à Paris.



 


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